Vous partez du prince que chaque club aurait volontairement transgressé la loi ; C'est parfois vrai, mais pas toujours, et cela tient également au fait que la réglementation n'est pas toujours adaptée à la pratique quotidienne. La France, il est vrai, est en avance par rapport aux autres pays, mais nous avons connu cette situation lors de la loi antidopage. M. Alain NÉRI : Le plus intéressant aujourd'hui est de constater que nous sommes tombés d'accord sur le bien-fondé du paiement des agents par les joueurs, comme le prévoit la loi actuelle. M. Alain NÉRI : C'est bien ce que nous souhaitons. M. António CAMPINOS : J'avais bien compris. M. António CAMPINOS : Sur le fond, M. Flavier a assez bien posé le problème. M. António CAMPINOS : Bon nombre de vos réflexions – qui ne sont pas si éloignées les unes des autres – pourraient être reprises dans notre rapport. Quoi qu'il en soit, ma jeune expérience m'aura appris que, même lorsqu'on fait une loi spectaculaire, la clé réside dans ce que les Anglais appellent l'application. Une fois la loi votée en France, nous avons pu suivre le niveau européen et jusqu'au niveau mondial avec la création de l'AMA.

La France, en légiférant, pourra influencer le droit européen : c'est là un avantage non négligeable, et donc un premier pas très important. C'est tout le sens d'une des recommandations de l'étude : au niveau national, les fédérations devraient être responsables, tout comme la fédération internationale au niveau international et la fédération européenne au niveau européen. Autrement dit, il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine au niveau européen. M. le Président : C'est le prince même de la NBA (National Basket Association – la Ligue nationale de basket aux États-Unis), qui envoie dans le monde entier des personnes pour observer les joueurs. Cependant, la réglementation FIFA n'est pas suffisante – c'est effectivement la FIFA qui a la responsabilité des questions relatives aux transferts des joueurs. M. le Président : Le but n'est pas de montrer du doigt et de remettre en cause toute la réglementation au motif qu'elle n'est pas toujours efficace, mais de trouver des voies d'amélioration. Certes, tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant, mais les choses avancent. Mais pour l'heure, le rapport Arnaut a conclu que l'insuffisance des réglementations applicables doit apporter les pouvoirs publics à intervenir. Mais en matière de contrôle, notamment financier, est-ce la bonne méthode?

M. le Président : Mais une bonne part provient de l'intérieur de notre beau pays, et des beaux pays voisins! M. Philippe PIAT : Le travail a commencé, mais n'est pas encore terminé. Je partage le sentiment de M. Piat : le problème dans le football est que celui qui a posé la règle est en général celui qui la viole! S'il n'est pas possible de mettre des rustines à notre niveau, peut-on penser qu'en agissant à un niveau plus élevé en termes de jeu comme d'enjeux économiques – en suggérant clairement à toutes les associations nationales de ne pas homologuer des contrats de transfert dans lesquels le vendeur serait une lamaserie tibétaine, par exemple – certaines déviances pourraient être annulées ? M. Philippe FLAVIER : Ce doit être une particularité du football : tout ce qui s'y fait prête à soupçonner. Cela dit, comme M. Piat, je persiste à penser que la plupart des problèmes sont de nature internationale, qu'ils appellent une réglementation internationale et plus encore une harmonisation des droits nationaux, dans l'espace communautaire pour commencer, où les règles devraient être plus exigeantes qu'ailleurs. Celle-ci a mis en place un groupe de travail, auquel participe Philippe Piat, sur la révision de la réglementation relative aux agents de joueurs.

Ainsi, en Espagne, à trente kilomètres de chez moi, les clubs peuvent rémunérer les joueurs en partie avec des droits d'image. Est-il réellement confortable pour le président d'une ligue professionnelle de contrôler les clubs qui l'ont élu? Qui s'appellent Inter de Milan, PSG ou Arsenal, tous ces clubs sont dans le même système. Ne serait-ce que du point de vue fiscal, les gouvernements ont tout intérêt à essayer de comprendre l'origine et la destination de ces mouvements financiers. C'est également la raison pour laquelle nous avons recommandé, comme l'a souhaité M. Flavier, la création d'une chambre d'indemnisation qui garantira la traçabilité et la transparence des mouvements des financeurs et qui sera rattachée à la licence club système évoqué par M. Infantino. Mais que la DNCG décide d'en faire autant laisse planer un soupçon de collusion, en contradiction avec l'indépendance dont elle se targue – et à laquelle je croyais. Je suis d'accord pour que nous soyons les plus pointus possibles, mais reconnaissons que nous ne pourrons pas mettre tout le monde au même pas.

Consultez notre site Web pour en savoir plus sur maillot seattle sounders.